Les automutilations de l'adolescent se présentent le plus souvent de façon impulsive. Brusquement, sans signe avant-coureur ou après une période de forte agitation ou d'angoisse, l'adolescent attaque son corps de façon violente. Il s'empare d'un couteau ou de tout autre objet tranchant, se taillade les bras, le dos des mains, les poignets, le visage ou la poitrine.

Parfois, l'adolescent se heurte la tête contre un mur ou se lance contre une baie vitrée. Plus rarement, il s'agresse avec un objet ou se donne des coups de poing, des claques sur le visage, les yeux ou le buste.

L'acte de se couper est le plus fréquent : avec une lame de rasoir, un couteau, un morceau de verre, etc. Parfois, il s'agit de brûlures de cigarettes. Ces automutilations siègent essentiellement aux poignets et aux avant-bras.

Sur le plan psychopathologique, deux séries de facteurs aboutissent à cette décharge autoagressive : de graves difficultés concernant l'image de soi ou encore une externalisation des ressentis et émotions, une mise en acte qui constituent une défense contre une angoisse intense. Parce qu'elles cachent un malaise profond, il s'agit de ne pas les banaliser et d'amener l'adolescent à consulter un thérapeute.

Par le recours à un suivi psychothérapique, l'adolescent peut aborder progressivement ce qui est à l'origine de ses conduites autoagressives. Dans le cadre d'une relation appropriée avec un thérapeute, il lui est possible de restaurer une image de soi positive et de parvenir à la verbalisation de ses émotions afin de ne plus recourir à ces passages à l'acte.

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Sylvie Theis, Psychologue pour adolescent, 21 rue de la Comédie, 82000 Montauban. Contactez-moi au 07 77 22 40 73.  

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