Association psychanalytique internationale Londres API

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Freud a plus d'une fois évoqué, avec une nostalgie considérable, les dix années de « splendide isolement » qui ont marqué son dévelopement de la psychanalyse. Sans aucun doute a t-il tracé le début de cette période au moment de la rupture de sa collaboration avec Breuer en 1894, le laissant seul à continuer le travail en l'absence de tout collègue avec lequel échanger. Mais depuis la publication des lettres de Freud à Fliess, nous savons qu'ils ont entretenu une correspondance très active dans laquelle Fliess prenait le rôle de la caisse de résonance dans le dévelopement des idées de Freud. En outre, nous savons que certaines de ces idées ont certainement été stimulées par les propres théories de Fliess. Les deux hommes se sont de surcroit rencontrés en de nombreuses occasions pour ce que Freud appelait avec humour leur « congrès ». Ce terme était un présage pour l'avenir. Dans cette mesure donc, Freud n'était pas totalement isolé dans son travail, bien qu'il soit vrai qu'il n'a bénéficié d'aucune collaboration à Vienne, Fliess étant de Berlin.

 

En 1902, et probablement à l'initiative de Stekel qui fut son patient, Freud invita quatre hommes (Stekel, Adler, Kahane et Reitler) à le rencontrer pour discuter de son travail et c'est ainsi que la Société Psychologique du Mercredi vit le jour, appelée ainsi en raison de leurs rencontres tous les mercredis. En 1902, avec ses14 membres, son nom fut changé en la Société Psychanalytique de Vienne. C'était en cette même année que Ferenczi la rejoignit. Au delà de ses membres, quelques uns de ses invités devinrent importants pour la psychanalyse, dont Eitingon, Jung, Abraham et Jones, chacun desquels devinrent plus tard Président de l'API