La souffrance psychique chez l'enfant s'exprime de différentes façons. S'il arrive que les symptômes soient les mêmes que ceux des adultes, ils ne traduisent pas le même sens chez les enfants.

L'inscription des symptômes dans le corps est prépondérante chez l'enfant (agitation motrice excessive, troubles alimentaires, asthme, eczéma, affections ORL chroniques, etc.). Les capacités de mentalisation et de verbalisation du jeune enfant encore insuffisantes font du corps un lieu d'expression privilégié des difficultés psychiques.

A l'âge scolaire, les difficultés d'apprentissage, les phobies, la timidité excessive, les troubles du langage, les énurésies, les encoprésies, les comportements agressifs (contre eux-mêmes ou contre les autres) et les comportements d'opposition, les tics, les troubles du sommeil, les cauchemars, etc., prennent le devant de la scène tout en laissant parfois perdurer certains symptômes plus anciens, déjà mentionnés plus haut.

Le recours à un suivi thérapeutique permet de comprendre le sens de ces symptômes et de donner les moyens à l'enfant de les dépasser.

Le travail d'échange et d'élaboration commune avec les parents est un des pivots des thérapies des enfants, le second étant le suivi de l'enfant proprement dit. C'est la raison pour laquelle je consacre un temps d'échange avec les parents au début de chaque séance.

Ce temps permet à chaque parent de pouvoir évoquer ce qui est difficile pour l'enfant ou fait problème en relation avec lui et devient difficile pour les parents eux-mêmes, l'école, les frères et sœurs, etc., mais aussi ce qui est positif, ce qui évolue. Cet échange a un impact sur la mobilisation des ressources internes psychiques de l'enfant et sur sa capacité à surmonter ses souffrances.

En outre, c'est par le jeu que les enfants appréhendent le monde qui les environne, et c'est par le jeu qu'ils agissent et interagissent sur les difficultés qui les entravent dans leur bien-être psychique. En leur permettant de mettre en scène ce qu'ils ressentent intérieurement, le jeu favorise l'élaboration et le dépassement des conflits internes.

Nous travaillons donc dans ce sens, par l'intermédiaire du jeu (en l'occurrence, dans le temps de la séance, « du jeu que l'on joue ensemble »), afin que l'enfant parvienne à évoluer et à faire évoluer ce qui s'était fixé et faisait symptôme.

Parfois l'enfant préfère dessiner et c'est le dessin qui nous sert alors de support pour mobiliser les difficultés de l'enfant et lui permettre de les dépasser.

La parole n'est pas exempte de ces séances et au contraire, la mise en mots du jeu (ou du dessin), sa verbalisation, en lien avec les capacités de l'enfant à parler, participe au processus de guérison.

Pour aller plus loin.

Sylvie Theis, Psychologue pour enfant, 21 rue de la Comédie, 82000 Montauban. Contactez-moi au 07 77 22 40 73.

Photo : Auteur inconnu 

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